Douleur chronique, que peut apporter les TCC ?
Une douleur est dite chronique chez une personne lorsqu’elle dure plus de six mois.
Le psychologue n’a pas la prétention d’agir sur la douleur physique. Mais alors, sur quoi peut-il intervenir ?
Tout d’abord, il faut comprendre qu’une douleur chronique, selon son intensité, va bouleverser plus ou moins la vie de la personne. Notamment, dans la sphère professionnelle, une personne peut être fortement chamboulée dans l’organisation de son travail. Alors que celui-ci était source de plaisir personnel, certaines tâches comme les déplacements seront vécues comme des épreuves. Ces difficultés sont toutes relatives lorsque l’arrêt total de l’activité doit être envisagée alors qu’elle était une source d’épanouissement personnel.
Mais aussi, la sphère familiale s’en trouve affectée. La perte d’autonomie, partielle ou totale dans certaines activités, dérègle les repères de son statut au sein de la famille. Des fonctions habituelles comme pouvoir participer à l’éducation des enfants s’en trouvent remises en cause. Ou tout simplement, avoir le plaisir d’aller les chercher à l’école ne deviennent plus possibles. Ainsi, les personnes touchées par une douleur chronique peuvent éprouvées une difficulté à légitimer leur rôle et craindre de l’apparition d’un jugement négatif d’autrui.
Enfin, les activités de loisirs et les relations sociales antérieures changent, s’estompent quand elles ne disparaissent pas. Les personnes voient leur cercle d’amis rétrécir. Ceci s’explique, en partie, par une baisse de sollicitations réciproques quand ils ne changent pas complètement à cause de l’absence de joies partagées.
Douleur chronique et prise en charge
Les différents exemples cités plus haut nous aident à mieux comprendre les difficultés des personnes souffrant de douleur chronique. De ce fait, nous comprenons que la douleur physique puisse produire par ricochet des souffrances psychologiques.
Ainsi, le psychologue peut intervenir sur différents axes. Les principaux sont la réduction de l’apparition d’un état dépressif et la capacité à réaliser un nouveau projet de vie. Mais aussi, ce dernier peut faciliter l’amélioration de la reconnaissance de la maladie par les proches qui parfois infantilisent quand ils ne sont pas suspicieux, l’affirmation de soi (avoir mal ne veut pas dire qu’on ne veut plus rien faire). Enfin, l’aide à l’adaptation et la diminution de l’anxiété (perte de repères et crainte de ne pouvoir faire face) par des exercices de gestions des émotions seront une corde supplémentaire à développer.
Pour conclure
Ainsi, le psychologue est surtout là pour permettre à la personne touchée par une douleur chronique de mieux vivre avec sa maladie. Principalement, lui permettre d’éviter que des problèmes affectifs viennent aggraver un quotidien déjà difficile.