Une activité cérébrale qui nous dérange; histoire d’un TOC
Notre capacité à faire face aux événements varie selon l’âge, les ressources acquises ou bien notre patrimoine génétique. Ce sont quelques facteurs parmi tant d’autres pouvant expliquer nos différences et donc notre individualité. Que nous manque-t-il qui fait que nous sommes parfois si submergés que nous optons pour des conduites qui ne nous ressemblent pas ? Une activité cérébrale qui s’active mais qui ne trouve pas de réponse face à la difficulté. Dans le TOC ( trouble obsessionnel compulsif ) il y a des réactions qui font partis de ces comportements étranges que nous réalisons malgré nous. Quelles sont les possibles explications ?
Une activité cérébrale qui créée de la douleur
Dans le TOC on pourrait dire qu’il ne nous manque rien pour s’adapter. Nous dirions plutôt que nous avons une chose en trop. Pour le dire plus précisément, nous créons une signification négative à un événement. Cet événement c’est l’activité de notre système cérébral. Quand certains prennent du plaisir à se torturer la tête comme les hauts potentiel, d’autres y voient une contrainte supplémentaire à supporter. Ainsi, pour une même sensation nous n’y apportons pas la même signification.
Avant de poursuivre, nous devons convenir que le développement cérébral de l’être humain soit dans un premier temps passé par la construction de son système lymbique (système des émotions). Ce n’est que bien plus tard que l’on voit apparaître la matière grise, le système frontal ou bien encore le cortex. Cette partie , nous la connaissons tous. C’est elle qui s’agite, qui chauffe et qui peut même provoquer de la douleur. Parfois appelée « bosse des maths », elle se situe derrière notre front. Ainsi, le cortex est au service du système limbique. La réflexion est au service de l’émotion. Pour finir, l’homme s’est créé un organe de réflexion parce que le système des émotions ne trouvait pas toujours de réponse sur la conduite à tenir.
Le cortex aux ordres des émotions
Le système de réflexion (cortex) est donc on repos tant que l’on ne le sollicite pas. Il est en quelque sorte aux ordres du système des émotions. Quand les émotions se déclenchent comme la peur, le cortex se réveille et cherche un moyen pour la réduire. Fuir ou attaquer sont ses deux armes principales ! Prenons un exemple. Vous êtes à la terrasse d’un café, sur une chaise dos à la route.
Tranquille, vous appréciez sereinement votre sirop à la pêche ou un jus de banane. Tout d’un coup, vous entendez derrière vous le couinement de pneus qui hurlent sur l’asphalte. Vous vous dites que c’est une voiture qui freine et qu’un conducteur perd peut-être le contrôle de cette dernière. A ceci se rajoute que l’idée effroyable qu’elle pourrait se diriger vers vous pour finir sa course. Alors, vous vous levez d’un seul coup, votre cœur bats la chamade, vous vous retournez, vous observez et en même temps vous vous levez de votre chaise prêt à partir au cas où ! Ouf, rien de grave, la voiture est loin et elle n’a percuté personne. Vous vous rasseyez et prenez le temps de vous remettre de vos émotions. Vous vous êtes inquiété pour rien. Enfin pour cette fois-ci. C’est en tout cas ce que vous avez pu constater grâce à votre cortex qui s’est activé. Son activation a été intense en très peu de temps mais nécessaire. Mais alors quel rapport avec le TOC ?
Une hypothèse à débattre
Une hypothèse formule que notre cerveau fonctionne sans que le système des émotions le sollicite. Jusqu’à là rien de grave. Tout change lorsque ce même système s’active tout seul et se nourrit de problématiques multiples éloignées de toutes préoccupations actuelles. Il cogite en quelque sorte et n’arrive pas à s’arrêter comme s’il cherchait une réponse à une question mais aucune ne lui apportait satisfaction.
Les conséquences de cette activité produit une légère souffrance que l’on retrouve quand on apprend une leçon difficile. Ces sensations vont rendre anxieux l’individu car il n’arrive pas à s’apaiser. Cette anxiété est tellement forte et incompréhensible que l’individu cherche par tous les moyens de l’arrêter. Jusqu’au moment où effectivement tout s’arrête. La personne heureuse de cet état va rapidement chercher le comportement qu’elle faisait dans les derniers instants pour le répéter au cas où ! La compulsion vient de naître. En fait, ce que la personne ne sait pas c’est que sont anxiété serait quand même descendu à un moment ou à un autre sans rien faire. Mais elle croit que le geste ou la pensée réalisée dans les derniers instants avant la disparition de son anxiété est le remède à cette dernière.
Pour conclure rapidement
Nous avons essayé de montrer que, parfois, il ne manque rien à l’individu pour faire face. Ici, son inadaptation est dû au fait qu’il se créé, malgré lui, une réponse qui n’en est pas une. Ce n’est pas une activité cérébrale défaillante. Mais plutôt une activité cérébrale qui ne sait pas s’arrêter. Et, c’est après parfois plusieurs mois qu’il observera que son comportement est inadapté mais que son corps ne peut s’empêcher de vouloir reproduire.