Nos erreurs d’interprétation

Nos erreurs d’interprétation du monde

Conclusions sans preuves
Conclusions sans preuves

Nos erreurs d’interprétation du monde sont liés notamment à des biais cognitifs (se rapportant à la connaissance) de fonctionnement de notre cerveau. Plus précisément, lorsque celui-ci s’y prend pour interpréter le monde, il utilise de mauvais outils et cela malgré nous ou presque…Ainsi, voici la première leçon d’une petite série, accompagnée d’une BD humoristique, pour aborder les biais d’interprétations.

Notre cerveau et ses limites
Notre cerveau a ses propres limites. Notamment, une des particularités de ce dernier est de ne pas pouvoir tout enregistrer ce qui se déroule devant ses yeux. Par conséquent, l’individu analyse son environnement qu’à partir d’un nombre restreint d’informations. Cette manière de fonctionner a des bénéfices comme la possibilité de prendre rapidement des décisions. Ceci est notamment efficace quand l’individu est en danger. Pourquoi s’attarder à connaître le nombre de dents que possède un lion affamé situé à quelques dizaines de mètres avant de prendre les jambes à son cou! Mais, cette limite de l’activité cognitive peut-elle conduire une personne dans une mauvaise direction à ses dépens?

Malheureusement, l’individu fait parfois les frais de la volonté de son cerveau d’aller vite pour trouver des solutions à un problème. Différentes raisons existent. L’une d’elle est sûrement à cause d’un souhait d’écourter l’effort. Ceci est particulièrement vrai lorsque les situations sont nouvelles ou complexes. Et, forcément lorsqu’elles demandent une attention longue et soutenue dans le temps.

Comment s’y prend notre cerveau pour trouver une solution?

De façon schématique, lorsque le problème a déjà été rencontré, après avoir sélectionné des éléments dans son environnement, notre cerveau les compare avec ses expériences passées et sélectionne les solutions s’y rapportant. Si l’individu n’a pas eu une expérience similaire, il cherchera une situation ancienne s’y rapprochant le plus. Dans cette situation, pour différentes raisons, notre cerveau se trompe parfois. Non pas que la solution soit illogique en soit mais ce sont plutôt les éléments qui ont été sélectionnés qui ne rendent pas compte de la situation actuelle. C’est d’ailleurs pour ça que, souvent, l’individu perdure dans l’utilisation de sa solution malgré qu’elle soit inefficace. Ainsi, l’oubli d’un élément important ou la prévalence d’un autre  négligeable sont autant d’exemples pouvant expliquant nos erreurs d’interprétation.

« Les conclusions sans preuves »

« Les conclusions sans preuves » est notre tendance à vouloir tout expliquer. Et cela, même si nous n’avons aucun argument concret à soumettre à notre interlocuteur. L’intérêt premier pourrait bien être notre besoin de se rassurer sur notre capacité à donner des explications à notre monde. Ceci, notamment afin d’en ressentir un certain sentiment de contrôle qui nous rassure. Des études ont aussi démontrées que notre esprit aurait aussi tendance à rechercher des éléments pour confirmer ce qu’il sait ou ce qu’il attend de lui (ex : pessimiste) et des autres. Ainsi, notre réflexion est principalement dépendante de ce que nous percevons et de ce que nous voulons percevoir.

Stéphane ROUSSET