Changer notre vie : mettre à l’épreuve nos convictions profondes

Modifier notre vie, pourquoi?
changer notre vie
Changer notre vie

Changer notre vie pour s’éloigner d’une période de souffrance est un processus sous influence de multiples facteurs. De plus, Jeffrey E. Young (2014) énonce que ce changement ne peut se faire que par notre capacité « à abandonner la connaissance que l’on a de soi et des autres ». Ainsi, cette affirmation évoque l’acceptation que nos actes et nos jugements « erronés » passés soient le fruit d’un manque d’information sur soi, autrui et le monde. Alors, changer sa vie demande de faire preuve d’humilité et d’indulgence envers soi-même pour pouvoir passer à autre chose.

Changer notre vie, c’est d’abord se définir un but.


Certes, le passé doit être questionné pour comprendre l’utilité de changer. Mais aussi, notre réflexion sur la personne que l’on souhaite devenir dans les jours prochains n’en est pas moins capitale. Parfois, notre représentation de soi est conditionnée, entre autre, par des valeurs partagées par le monde qui nous entoure. Ainsi, changer revient à bousculer certaines idées de soi et des autres. C’est un peu comme rebattre les cartes qui nous ont accompagnées pendant longtemps. Ces cartes sont des idées comme par exemple : « à tel âge je devrais avoir des enfants », « à tel âge je devrais être cadre de l’entreprise », «à tel âge je devrais être propriétaire ».

Changer n’est pas sans difficulté.

 

Changer nos idées
Changer nos idées

Bien sûr, tout changement commence par la reconnaissance de l’origine de son mal être. De plus, il faut trouver des solutions envisageables pour le réduire. Mais, souvent, des pensées viennent contrées le désir de changement comme : « c’est trop tard maintenant ! » ou bien « j’aurais dû le faire plus tôt !». Ces réflexions réduisent notre enthousiasme à changer. C’est un peu comme si ces pensées nous empêchaient d’entrevoir une autre «logique » de vie.

Changer en contrant nos idées d’immobilisme

Nous comprenons qu’un axe de travail important dans le changement est de modifier nos pensées automatiques. Ces dernières peuvent être facilement remisent en cause si l’on prend le temps de les analyser. Ainsi, ne peut-on pas, sur la pensée automatique « c’est trop tard à mon âge » trouver quelques contre arguments?  Si une personne a 45 ans et que nous pouvons évaluer son espérance de vie raisonnablement à 90 ans, ne pourrions-nous pas lui répondre, pour l’aider à changer, qu’elle a, certes, souffert pendant 20, 30 ou 45 ans et qu’elle peut continuer à souffrir encore pendant 45 ans ou profiter de 45 ans de mieux être.

S. ROUSSET

Young J. E. (2014). La thérapie des schémas, 11ème éd., Paris, De Boeck.