Le suicide, parlons-en!

Le suicide, parlons-en !
le suicide, une souffrance
Le suicide,: une souffrance

Le suicide est parfois tabou chez certains d’entre-. Pour vous aider à y voir plus clair, peut-on commencer par balayer les a priori et autres croyances fausses. Voici quelques questions avec leurs réponses pour nous permettre de mieux cerner cet acte. Ce sont des affirmations que l’on entend parfois ou souvent dans notre entourage. Dites si elles vous paraissent vraies ou fausses. Ces questions sont issues de l’Observatoire sur le suicide que vous pouvez consulter en suivant ce lien.

Comment évaluez-vous ces affirmations ?
« En général, les personnes qui veulent se suicider ne donnent pas d’indication sur leur intention (à leur entourage) avant de le faire ! » Vrai ou faux ?
Réponse : C’est faux ! 8 personnes sur 10 donnent des signes précurseurs ou en parlent avant de le faire.
le suicide, parlons-en
Ecouter la détresse
« Se suicider résulte bien d’un choix, la personne est donc libre de passer à l’acte si elle le choisit !». Vrai ou faux ?
Réponse : C’est faux bien sûr ! Le suicide est un « choix » par défaut que la personne prend! Un choix se fait par rapport à une liste de solutions permettant de réduire ou supprimer un problème. Si l’individu a peu de solutions pertinentes à sa disposition, voir aucune, le seul choix qu’il risque de trouver pour supprimer sa souffrance est le suicide.

« Pour se suicider, il faut être courageux !». Vrai ou faux ?
A votre avis, est-il pertinent de véhiculer cette valeur autour de nous et auprès des enfants dont certains, plus vulnérables, pourraient se saisir ?

Quelques chiffres

11 400 décès en France, selon l’Observatoire National du Suicide, Rapport de Novembre 2014.

Edifiant, 1 personne sur 20 déclare avoir fait une TS dans sa vie. Mais aussi, 70 000 personnes hospitalisées pour TS hors services de psychiatrie. De plus, 190 000 passages aux urgences par an. mais encore, le suicide serait la deuxième cause de mortalité chez les moins de 15 ans. Enfin, les hommes se suicident 3 fois plus que les femmes.

Quelques mots de prévention
Ecoute suicide
Prévenir le suicide

La vulnérabilité au suicide est caractérisée par la présence d’un caractère impulsif. Mais aussi, une exigence élevée crée une certaine prédisposition au passage à l’acte suicidaire. Ces traits de la personnalité favorisent l’instauration d’un état-suicidaire. Car, il donne peu de place aux pensées positives. L’ambivalence dans le passage à l’acte est souvent présente. Malheureusement, cela sécurise l’entourage sur les ressources que pourrait détenir la personne en détresse psychologique. Enfin, le discours plus ou moins précis d’un « plan suicidaire » est un signe qui doit alerter l’entourage. Plus le projet comporte des éléments précis, plus le risque est grand. Un bon moyen de l’évaluer et de savoir si « le plan » est complet. Les détails comme le lieu, le moment et le moyen doivent alerter les proches et orienter  la personne en détresse vers des professionnels.

Pour finir cet article, je vous relate une dernière croyance que l’on entend parfois. Parler du suicide avec une personne en détresse renforcerait le passage à l’acte. C’est faux, vous donnez, en fait, l’occasion à une personne en détresse d’évaluer si cet acte est la seule solution à sa disposition. Vous lui donnez l’occasion d’exprimer sa souffrance et de reconnaître son mal être. Ceci est le point de départ incontournable pour commencer les soins.

Des prises en charges thérapeutiques existent. Orientez vos proches et ne rester pas seul.

S. ROUSSET